Le psychologue clinicien du travail
Un article consacré au rôle et à la posture du psychologue du travail dans la question de la souffrance au travail et du burnout. Ce praticien peut aussi se nommer un clinicien du travail. C’est-à-dire celui qui va « être au chevet du malade », le malade étant le travail et non le travailleur ! Et notre rôle d’éclairer, soutenir et trouver des solutions pour celui et avec celui qui souffre au travail.
Le clinicien du travail ne peut pas être seulement dans la neutralité bienveillante. C’est un métier d’engagement. En effet, le patient (je préfère dire souvent le consultant), doit déposer bien sûr sa souffrance. Nous devons en première intention l’entendre et non la renvoyer à un problème personnel ou de structure psychologique inadaptée. Nous devons, bien au-delà, avec le patient déconstruire ce qui s’est passé. C’est-à-dire comprendre les mécanismes dont il a été l’objet. Et reconstruire sa compréhension de la situation de souffrance au travail. Et ici rentre en scène l’analyse des méthodes de management pathogènes qu’il a pu croisées.
Pourquoi déconstuire et reconstruire ?
En effet, notre posture de clinicien du travail est intangible dans l’accompagnement de la souffrance au travail. La personne est en souffrance, non pas parce qu’elle présente des « tares » méconnues que l’on devrait mettre au jour et soigner. Ou qu’elle a commis des fautes ou est coupable de ne pas avoir su s’adapter. Mais parce qu’elle a défendu des valeurs d’exécution de son travail, dans le respect de ses propres critères de qualité. Ces valeurs provenant de la richessse de tout son parcours personnel et professionnel, du développement de ses compétences. Ayant été porté hautes tout au long de sa vie. Ce qui a été maintenant rendu impossible par l’organisation du travail.
Alors, nous devons répondre ensemble dans ce type d’accompagnement aux questions suivantes : qu’est-ce qui a changé et qui a déclenchél a souffrance? La qualité de son travail? Les critères de qualité de ce qu’on lui demande de faire? Ou ses collègues?
Nous savons maintenant depuis plusieurs années que les nouvelles demandes des clients, les nouvelles techniques de travail et d’organisation des activités, les technologies ont bouleversé les tâches, les rapports entre collègues et surtout le rapport au travail.
Pour résumer, le terreau du burnout ou autrement dit de l’effondrement psychique au travail, est la souffrance éthique. Cette souffrance peut prendre des formes multiples. A titre d’exemples :
- mal travailler
- faire le sale boulot
- être reconnu pour ce qu’on réprouve
- être empêché de débattre des questions éthiques (justice, mort, consentement, vérité…)
- ne plus pouvoir faire respecter ses valeurs
- ne plus se reconnaître dans ce qu’on fait malgré tous ses efforts jusqu’à l’épuisement.
Vous vous retrouvez dans ces descriptions, alors contactez-moi pour un accompagnement spécifique.