Coup de griffe de la psychologue du travail !
J’entends quelquefois des retours d’expérience sur le bilan de compétences qui me laissent perplexes : « ça m’a servi à rien! », » Le conseiller m’a orienté vers ce métier et je n’étais pas d’accord ! », « j’ai pas su faire quoi après! ».
Certainement, dans un bilan, la qualité de la relation qui s’établit entre le conseiller et le bénéficaire est essentielle à la réussite de la démarche. Et celle-ci, comme toute relation, peut être plus ou moins facile à faire vivre. Et c’est d’abord le conseiller qui en est responsable. Néanmoins, il est une question centrale dans un bilan, c’est la notion d’engagement du bénéficiaire. En effet, c’est une méthode centrée sur la personne. C’est-à-dire que le postulat de base est que le bénéficiaire sait ce qui est bon pour lui (ses motivations, ses intérêts, son mode de vie préféré…). Et que le conseiller est un révélateur de cette vérité à travers ses outils et sa posture. Mais en aucun cas un « sachant » pour celui qu’il accompagne. C’est le premier versant de l’engagement personnel. Lorsqu’une personne me dit : « vous allez me dire pour quoi je suis fait ! », je réponds toujours « mais qui suis-je pour savoir celà! C’est notre travail en commun avec vos apports qui va vous aider à révéler votre vérité ».
Mais allons encore plus loin dans l’engagement en bilan de compétences !
Le deuxième versant de l’engagement dans un bilan de compétence se trouve dans la construction même de l’approche. La réussite d’un bilan se trouve à la croisée d’une phase de recueil d’informations et d’exploration. Et d’une phase de confrontation avec la réalité des emplois, du marché du travail et des conséquences de ses choix de vie.
Le résultat de cette croisée doit prendre forme dans un plan d’actions de mise en oeuvre du projet identifié, à la fin du bilan. Dans un bilan, on ne fait pas que réfléchir, on s’engage. Et cela veut dire :
- identifier les moyens concrets de la réussite de son projet, les risques et les freins
- déterminer les séquences d’actions et les échéances dans le temps
- valider la faisabilité de ces étapes : financière, avec son entourage, avec les personnes ressources (professionnels, écoles de formation…).
Et c’est souvent dans cette conclusion en guise de mise en perspective que l’engagement de la personne est plus difficile. Car s’engager, c’est choisir, c’est risquer d’échouer, mais c’est surtout le moyen de réussir et une condition indispensable.
Le mot de la fin
Je laisserai Goethe conclure pour moi car je trouve cette citation résumant l’attitude que l’on doit avoir en bilan (Poésie et vérité) :
« Tant qu’on ne s’est pas engagé, persistent l’hésitation et la possibilité de se retirer. Un sentiment d’inefficacité peut nous habiter. Il y a toutefois une vérité élémentaire, dont l’ignorance a déjà miné nombre de grandes idées, de plans merveilleux. Dès l’instant où l’on s’engage, la providence intervient, il se produit alors toutes sortes de choses qui, autrement, ne seraient pas arrivées.
Toute une série d’évènements jailllissent de la décision de s’engager, comme pour l’appuyer par toutes sortes d’incidents imprévus, de rencontres et de secours matériel dont on n’aurait jamais rêvé. Quoi que vous puissiez faire, quoi que vous rêviez de faire, entreprenez de le faire. L’audace donne du génie, de la puissance, de la magie…
Mais commencez maintenant… »
Cela vaut le coup d’essayer non ?
Consultez ma page dédiée au bilan de compétences.