La notion d’estime de soi est souvent au centre d’un travail en développement personnel ou professionnel.
Un trouble potentiel de l’estime de soi peut se repérer à l’utilisation excessive d’un mécanisme de défense, comme :
- l’évitement ou le retrait : pour échapper aux responsabilités (pas d’essai alors pas d’échec !)
- le déni : « je refuse d’admettre les problèmes! »
- les fantasmes : « je m’imagine comme puissant et performant en permanence ! »
- l’abus de drogues : pour créer des images de soi grandioses et puissantes
- la rationalisation : « je dénie l’échec en donnant des excuses ! »
- la projection : « je dénie mes sentiments et traits négatifs en les attribuant aux autres ! »
- la compensation : « je dénie mon sentiment d’infériorité dans un domaine, en me jetant à corps perdu dans d’autres activités pour réussir! ».
Quand nous avons un problème d’estime de soi, cela se manifeste toujours par notre critique intérieur qui est très puissant et négatif. Une sorte de jimyni cricket inversé ! Il nous emmène dans un dialogue intérieur destructeur si nous le laissons faire.
Alors une première façon de reprendre la maîtrise est de s’auto-observer pour noter la fréquence et la nature des autoverbalisations négatives (un petit carnet qui nous accompagne fera parfaitement l’affaire).
Ensuite, de mettre en place, critique par critique, un dialogue constructif avec nous-même par :
- une série de 4 questions aidantes pour évaluer le comportement
- des réponses plausibles au comportement en en faisant ressortir l’aspect inapproprié
- et enfin, de recherche de stratégie pour diminuer la détresse intérieure, réduire l’impact du critique intérieur, voire le détruire pour toujours !
Un exemple
« Je n’ai pas été à la hauteur dans cette réunion ! »
- question : cette pensée est-elle réaliste ?
- réponse possible : je ne sais pas, je n’ai pas d’autre avis que le mien
- stratégie possible : je vais demander à d’autres personnes ce qu’elles en pensent
- question : est-ce que cette pensée m’aide à me sentir mieux ?
- réponse possible : non, elle m’attriste et m’angoisse
- srtatégie possible : j’arrête de ruminer et j’agis « que faire maintenant? »
- question : est-ce que cette pensée m’aide à mieux faire face à la situation actuelle ?
- réponse possible : non, je me replie sur moi
- stratégie possible : je vais essayer de téléphoner tout de suite à un ami
- question : est-ce que cette pensée m’aidera à mieux faire face à la situation la prochaine fois ?
- réponse possible : non, au contraire elle augmentera mes difficultés. La prochaine fois je serai encore plus mal à l’aise
- stratégie possible : je vais réfléchir à la prochaine réunion « comment puis-je m’y prendre pour ne pas ressentir à nouveau ce sentiment d’insatisfaction? »
Ce travail demande des efforts d’observation, d’analyse et de réfutation du critique intérieur. Mais c’est un travail indispensable pour prendre conscience de nos mécanismes d’auto-sabotage et identifier nos ressources pour aller mieux.
Si vous souhaitez prendre rendez-vous.