Provoquer une tension pour se détendre ? Decouvrer la relaxation progressive de Jacobson
Nous ne sommes pas à un paradoxe près dans les technique de relaxation, c’est même souvent un moyen très efficace pour apprendre à se connaître et à se relaxer. C’est le cas de la méthode de relaxation progressive de Jacobson. En voici un extrait.
Les émotions, les peurs, les pensées, les angoisses se traduisent toujours par des tensions musculaires plus ou moins profondes. Mais nous ne le savons pas ou nous l’ignorons, car nous ne connaissons pas notre corps, qui dans notre culture occidentale, est plutôt le grand oublié (sauf éventuellement pour en faire un vecteur de performance sportive…). Il y a là un cycle infernal, car la montée de l’émotion entraîne la montée des tensions qui, à leur tour, amplifient les émotions et ainsi de suite.
Bonne nouvelle : l’inverse est vrai ! La détente musculaire va entraîner une détente mentale qui, à son tour va détendre un peu plus le corps et ainsi de suite. Formidable non? La sophrologie permet que les capacités de notre corps à repérer et comprendre ce qui se passe en nous s’amplifient. Pour entendre le corps, il faut qu’il « parle ». Aussi, provoquer des contractions va permettre, en nous concentrant, de percevoir les sensations activées par ces tensions.
Quelques principes de la relaxation progressive de Jacobson
Alors prêt pour un petit exercice ?
D’abord, la concentration est nettement améliorée si nous fermons nos capteurs : fermer les yeux c’est facile, pour l’ouïe je vous propose de vous fermer aux sons extérieurs pour vous mettre à l’écoute de votre musique intérieure et de vos sensations.
1er temps : relâchez-vous autant que possible et essayer de percevoir les zones de votre corps qui ont du mal à se relâcher? Vous n’y arrivez pas, pas de panique, on verra ça plus tard !
2ème temps : serrez un poing en contractant les muscles de l’avant-bras…mais le reste du corps reste détendu ! Ne serrez pas les mâchoires en même temps par exemple. Apprenez à sélectionner la zone de tension et de détente.
3ème temps : relâchez maintenant les tensions dans la main et l’avant-bras, et en même temps essayez de vous détendre globalement un peu plus. Accueillez toutes les sensations qui montent et donnez un nom à ces messages. Comparez ce que vous ressentez dans la mains qui a été serrée et l’autre. Cette décontraction facilite la détente mentale : laissez-vous aller à cette sorte d’engourdissement paisible et à cette communication avec vous-même.
Vous pouvez recommencer 3 fois cet exercice en faisant des pauses entre chaque exercice. Puis passer à la contraction de l’autre main. Notez toutes les modifications que ce moment vous a apporté, éventuellement dans un petit carnet qui vous servira de référence la prochaine fois. Simple, trop simple me direz-vous ? Tout ça a l’air trop simple effectivement pour notre mental qui a toujours besoin de choses compliquées car il croit qu’elles sont synonymes d’efficacité. Je pourrai donner quelques éléments de réponse à cette croyance dans un prochain post.
N’hésitez pas aussi à consulter ma page sur la gestion du stress ou mes autres articles.